1648 - Déclarations pour le lieu-dit Kerlaviou

De GrandTerrier

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Déclaration des tenues du lieu Kerliviou-Kerlaviou en Ergué-Gabéric.

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Archives familiales. Photos et transcription de Nathalie Calvez [1].

Autres lectures : « CALVEZ Nathalie - La noblesse en Basse-Cornouaille aux XVème et XVIème siècles » ¤ « 1806-1921 - L'histoire de l'octroi à Ergué-Gabéric au 19e siècle » ¤ 

Présentation

Transcription

[f° 1 r°]
21 juillet 1648

Déclaration faicte par mesuraige et arpentaige et par ambonnement et description, aux termes des arrestz de la cour, du total du lieu de Kerliviou, sittué en Ergué Gabéric, et relevant du proche fieff de la court et siège de Quimpercorentin. Le dict lieu divisé en deux tenues [2], l’une profiltée par Jacques Le Bouder et Katherine Coustance, sa femme, et l’autre par Katherine Pelle, veuve deffunct Jan Le Guillou, et autre Jan Le Guillou, leur fils, et ce, à tiltre de domaine congéable [3] et réparable, suyvant l’usance localle, soubz escuyer Jan Nobles et damoiselle Anne de Kermorial, sa compaigne, sieur et dame du Bois, du Cleuzion, Kerampensal et autres lieurs, pour leur en payer, de rante domenialle et prestation annuelle, à chacun terme de la saint Michel en septembre, sçavoir : le dict Bouder et femme, quattre comble [4] froumant et quattre comble [4] seigle, quattre comble [4] advoine et douze solz thournois [5] par argeant, champart et corvées. Et, les dictz Jan Le Guillou et sa dicte mère, pareil nombre de quattre comble [4] froumant, quattre comble [4] seigle et quattre combles [4] advoine, droict de champart, corvées et autres droicts seigneuriaux que homme demenier est obligé faire à son seigneur foncier et, par argeant, doibvent, les dicts Guillou et sa dicte mère, qu quattre livres, quattre sols thournois [5].

Et premier



La tenue [2] et estaige profilté par les dictz Bouder et femme, consiste :

En un grand logis couvert de gle [6], appellé la maison antienne et principalle, construite à deux estaiges, trois pignons et deux murailles costières, avecque une cheminée, quattre portes et trois fenestres de taille. Contenante, la dicte maison, cincquante et cincq piedz de longueur ; hauteur, douze piedz ; de largeur, douze piedz et demy ; et joignante la costière médiodionnalle d’icelle maison, il y a deux petittes creiches en forme d’appenty, aussy couvertes de glé [6].

Une grande creiche appellée Creaou Diavez, aussy couverte de glé, contenante, en longueur, vingt et quattre piedz ; hauteur, six piedz ; franc à deux pignons, neuff piedz et demy, avecque une seule porte de taille.

Et à chacun des boutz d’icelle creiche, il y a une loge en forme d’angeart, couvertes de glé [6], avecque un puy proche d’icelle, dont le corronnement est de taille.

Une grange, au pignon méridional de laquelle il y a un four, contenant, en longueur, vingt et huict piedz ; de franc à deux pignons, onze piedz et neuff poulces, et sept piedz en hauteur.


[f° 1 v°]

Touttes lesquelles maisons, creiches, grange, four et puy, avecque la place à mettre les attroictz et fembroictz [7], pourpri [8], aire [9] et issue d’icelle, contiennent, en fond, un quart et huictiesme partye de journal [10] de terre chaude [11], à raison de quattre vingtz corde [12] chaque journal [10], au terme de la coustume de ce pays de Bretaigne.

Un champ et pièce de terre chaude [11], appellé Parc an Pors, donne à l’oriant sur le chemin appellé le chemin de la Fontaine, au midy et occidant, sur Parc Cren et Parc an Gouarem, aux dictz Bouder et femme, de leur dicte tenue [2] de Kerliviou ; à l’occidant, sur le pourpry [8] d’icelle, avecque un jardin et deux courtilz, nommés Liorzou en Pors, estantz en l’enclos du dict Parc, contenanctz, en fond, deux journeaux [10] et demy de terre chaude [11].

Une pièce de terre froide [13], appellée Lannic an Leur, joignant, à l’oriant, l’aire des dicts déclarantz
qui conduict
et, au midy, sur le grand chemin // du dict Kerliviou à la ville de Quimpercorentin et, à l’occidant, sur Parc Halec, au dict Bouder ; au septentrion, sur Parc Marre, à ladicte Pellu [14] appartenant ; contenant, en fond, trois quartz de journal [10], fors une saiziesme partye du journal [10]. En interligne : qui conduict. Approuvé.

Le dict Parc Hallec, terre chaude [11], donne, à l’oriant et midy, sur le dict grand chemin et Parc Lannic cy dessus ; à l’occidant, sur Parc ar Goebleach, aux dictz déclarantz appartenantz et despandants de leur lieu et tenue [2] de Kergoant, et autre terre du dict lieu et, au septentrion, sur Parc Marre, à la dicte Pellu et son filz. Contient, soubz fond, deux journeaux [10].

Parc Moan, aussy terre chaude [11], donne, à l’oriant et midy, sur un champ nommé la Garraine, vulgairement en Gouarem, et Parc Menez, à Germain Noach, du villaige de Kergoant ; à l’occidant, sur autre Parc Menez, au dict Bouder, de sa tenue [2] du dict Kergoant et, au septentrion, sur le dict grand chemin du dict lieu au dict Quimpercorentin. Contenant, en fond, quattre vingt et cincq corde [12], qui font un journal [10] et une saiziesme partye de journal [10].

La dicte garraine donnante, au septentrion, oriant et midy, sur les dictz pourprys [8] et Parc an Pors, Parc Cren et Parc Gueneach an Bigot, au dict Bouder ; à l’occidant, sur Parc Tirien, au dict Le Noach, du dict Kergoant, contenant, en fond, quattre journeaux [10] et demy.


[f° 2 r°]

Le dict Parc Gueneach an Bigot, aussy terre froide [13], donne, à l’oriant et septentrion, sur la dicte garraine et Parc an Vern et, au midy, sur une pré appellé Prat Rinet, aux dictz déclarantz, et sur une pré du dict Kergoant. Et, à l’occidant, sur autre parc Mathieu Le Gac, nommé Gueneach an Bigot. Contient, en fond, quattre journeaux [10] et trois quartz.

Deux pièces de terre chaude [11], s’entrejoignantes, quoyque séparés de fossés ; l’une appellée Parc Cren et l’autre Parc an Vern, cerné, vers oriant, septentrion et occidant, des terres du dict Kerliviou et, au midy, donne, ledict Parc an Vern, sur une issue appellée Men Eran, de Kersaux. Contenante, en fond, deux journeaux [10] un quart et huictiesme.

Un grand parc, appellé Parc an Feunten, comprins ce qu’il y a soubz pasture, contient trois journeaux [10] et un quart. Donne, à l’oriant, sur le Grand Chemin de Quimpercorentin au Pontalven et à Langolen ; et de toutz autres endroictz, à terres du dict lieu de Kerliviou.

Une petitte pré fauchable, appellée vulgairement Foennec Bihan ar Pont. Donne, à l’oriant et midy, sur une pré à Gregoiere Raoul, de Kergonnan ; à l’occidant et septentrion, sur les chemins de Langolen et Garrant Menez Bihan, conduisant au bourg de Corré. Contenant, en fond, une huictiesme et une trante et deuxiesme partye de journal [10].

Autre pré, appellé Foennec Tost ar Pont, aussy fauchable. Donne, à l’oriant, sur la grande pré de Kergonnant et, au midy, sur le dict Garrant Menez Bihan ; à l’occidant, sur le dict grand chemin de Quimpercorentin au Langolen et, au septentrion, sur le dict Pontalven.

Revognoissant, le dict Bouder, que dans l’estandue de son pourpris [8], il y a sept piedz d’arbres de chesne et un fouteau.

S’ensuit la tenue [2] que profiltent la dicte Katherine Pellu


et le dict Jan Le Guillou, son filz, au dict Kerliviou

Sçavoir



Une grande maison à deux estaiges, nomé an Ty Bras, à deux pignons, deux costières, une cheminée, quattre fenestres et une seulle porte. Contenante, en longueur, trante et deux piedz ; en hauteur, quatorze piedz et, en largeur, de franc en franc, douze piedz et demy ; avecque deux creiches construictes à deux pignons d’icelle maison.


[f° 2 v°]

Une vieille maison, fort ruynée, appellée Ty an Rie, deux portes, une fenestre et une cheminée y estante, contenant, en longueur, trante et cincq piedz ; de largeur, dix sept piedz et, de hauteur, sept piedz. Une autre maison, nommée Craou Isselaff, contenant, en longueur, vingt et huict piedz ; en hauteur, six piedz ; de franc, à deux pignons, douze piedz et trois poulces. Avecques une porte et une seulle fenestre.

Une vieille mazière [15], nomée Ty Rinet, avecque une cheminée et vestige de porte. Contient, en longueur, quatorze piedz et, de largeur, douze piedz.

Une grange, proche d’icelle mazière [15], contenante, en longueur, vingt et un piedz et demy ; de hauteur, six piedz et, de largeur, dix piedz ; à une seule entrée, deux pignons et deux murailles longières.

Touttes les dictes maisons, creiches et estables, sont couvertes de paille, genetz et glez, et contiennent, soubz fond, comprins l’applacement du four, aire, jardins, place à mettre les attroictz et fembroys [7], placistres et pourpri [8], trois quartz et une huictiesme de journal [10] de terre chaude [11].

Dans lequel placittre et pourpry [8], il y a, quand à présent, le nombre de quarante et deux piedz d’arbres, tant cheisne, fouteaux que chataigniers, compris bons et faillis.

Deux grandz parcz et pièce de terre chaude [11] s’entre joignantes ; l’un appellé Parc a Yt, et l’auctre, Parc an Foennec, autrement Stang an Gorec. Donnantz, à soleil levant, sur le Grand Chemin qui conduict du dict Quimpercorentin au dict Pontalven et, au midy, sur le dict Parc an Feunten, profilté par le dict Jacque Le Bouder et, à l’occidant, joignent le chemin appellé Garrant an Feunten et, au septentrion, sur un chemin appellé Hent Bihan, qui rend du dict Kerliviou au dict Pontalven. Contenant, en fond, compris ce qu’il y a soubz hayes et fossés, sept journeaux [10] et trois quartz.

Deux aultres parcz, aussy de terre chaude [11], appellés, l’un Parc an Pont et l’autre, Parc an Coat, avecque un autre petit parc appellé Coz Liorzou, aussy terre chaude [11]. Donnantz, à l’oriant,


[f° 3 r°]

sur le dict Grand Chemin de Pontalven et, au midy et occidant, sur le dict petit chemin, aire et pourpri [8] du mesme lieu. Et, au septentrion, sur une pré esnommée la pré de l’Escluse. Contenantz, en fond, cincq journeaux [10] et demy de terre Compris demy journal [10], soubz boys taillis.

Un grand fennier fauchable, nommé Foennec Guillou, donnant, à l’oriant et midy, sur terres de Kersaux et, à l’occidant, sur le Grand Chemin du dict Quimpercorentin au dict Pontalven et, au septentrion, sur une pré à pasture au dict Grégoiere Raoul, de Kergonnan. Contenant, en fond, deux journeaux [10] et un quart.

Un grand parc, nommé Parc Marre, contient, en fond, trois journeaux [10] de terre chaude [11] et un journal [10] de terre froide [13], cerné des terres du dict villaige en partye.

Menez Roz Huelaff et Menez Roz Isselaff, terre froide [13] et remplie de rochers qui la rendent inculte, avecque un parc, appellé Parc Bihan, et une pré à pasture, appellé le pré de l’Escluse. Le tout contenantz, en fond, le nombre de mille quattre centz trante et cincq cordes [12], qui font, par réduction, dix sept journeaux [10] de terre froide [13], fors et excepté un demy journal [10] de terre chaude [11] au parc de l’Escluse et autre demy journal [10], soubz pré à pasture. Le tout cerné, à l’oriant et midy, des terres du dict lieu de Kerliviou et Pontalven et, à l’occidant, des terres de Kerancoat ; et, au septentrion, sur la rivière qui descoulle du dict Pontalven à Quimpercorentin, appellé la rivière d’Audet.

Dans lequel parc, appellé Coz Liorzou, il y a, dans le plat fond, quattorze piedz d’arbres de chesne propres à [merain].

Pour et à cause duquel lieu de Kerliviou, terres et franchisses susmentionnés et describés, le dict Jacque Bouder et la dicte Katherine Pellu, présentz en personne, devant nous, notaires
et celle des Regaires [16] de Cornouaille
soubz signantz, receus et jurés en la séneschaussée de Quimpercorentin // avecque soubzmission et prorogation expresse au siège présidial de Quimpercorentin, y


[f° 3 v°]

jurée, promettent et s’obligent, par cestes, payer et faire avoir aux dictz sieur et dame du Boys, à cause de la terre et seigneurie du Cleuziou, dont relève en domaine le dict lieu de Kerliviou, les rantes et prestations annuelles sus recognues, à chacque jour et feste de la sainct Michel. A commancer le premier payement à la sainct Michel en septembre prochain, pour continuer, durant qu’ilz jouiront, au dict tiltre de domaine congéable [3], des dicts hérittaiges, avecque les corvées, champart et autres droictz d’obéissance, comme dic est, soubz obligation, gaige et hippotecque, exécution et vante de touctz et chacuns leurs biens meubles et immeubles, présents et futurs, et par leurs sermants - le tout, comme pour deniers royaux - et gaiger le juge de cour à la coustume. Ainsin promis, juré, renoncé et condemné. Faict et gréé [aq] au tablier de Gouesbier, notaire royal, à Quimpercorentin, le vingt et uniesme jour de juillet mil six centz quarante et huict, avecques le sceau de la dicte séneschaussée, à cestes apposé. Et disants, les dicts déclarantz, ne scavoir signer, ont pryé, scavoir : le dict Bouder, Jan Gouesbier et, la dicte Pelle, maistre Allain Le Priser, de signer cestes pour eux. En interligne : et celle des Regaires [16] de Cornouaille. Approuvé.

Gouesbier A. Le Priser

J. Gouesbier M. Kerdelant
Notaire royal Notaire


[f° 4 v°]

Déclaration de J. Bouder et J. Guillou
Fournye aux sieur et dame du Boys

Copies des actes

Annotations

  1. Nathalie Calvez, titulaire d'un DEA d'histoire médiévale, est une historienne et archiviste itinérante. Produit en 1990 une maîtrise intitulée « La noblesse en basse Cornouaille aux XVe et XVIe siècles », puis en 1991 son mémoire de DEA « Les manoirs dans la châtellenie de Quimperlé, d'une réformation à l'autre (1426-1536) », à l'UBO de Brest, sous la direction de Jean Kerhervé. Travaille en 1996 sur la BD « Histoire de Quimper » de Luc Duthil et Alain Robert. En 2003-2010, classe les archives municipales de plusieurs communes du Finistère (Ergué-Gabéric, Plouigneau ...). Commissaire d'exposition sur le volet local de Quimper de l'exposition nationale « Finances publiques, finances locales, de Philippe Le Bel à nos jours » (1991-1992).‎
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 et 2,5 Tenue, s.f. : héritage roturier dépendant d'un seigneur (lexique Doléances, Archives Départementales du Finistère). Possession ; propriété rurale ; contenance (dictionnaire Godefroy 1880). [Terme] [Lexique]
  3. 3,0 et 3,1 Domaine congéable, s.m. : mode de tenue le plus fréquent en Cornouaille et en Trégor au Moyen-Age pour la concession des terres. Ces dernières constituent le fonds et restent la propriété des seigneurs. Par contre les édifices sont concédés en propriété aux domaniers par le propriétaire foncier (généralement noble) qui peut, en fin de bail, congéer ou congédier les domaniers, en leur remboursant la valeur différentielle des édifices nouveaux ou améliorés. Cela comprend tout ce qui se trouve au dessus du roc nu, notamment les bâtiments, les arbres fruitiers, les fossés et talus, les moissons, les engrais. Ce régime qui ne sera pas supprimé à la Révolution malgré les doléances de certaines communes bretonnes, sera maintenu par l'assemblée constituante en 1791, supprimé en août 1792 et re-confirmé en 1797. [Terme] [Lexique]
  4. 4,0 4,1 4,2 4,3 4,4 et 4,5 Comble, s.f. et adj. : mesure de capacité pour les grains, probablement la mine comble, c'est-à-dire 6 boisseaux ; source : Dictionnaire Godefroy 1880. En région quimpéroise le terme comble est plutôt donné comme équivalent d'un grand boisseau comble, par opposition à un simple boisseau ras. Soit précisément 67 litres pour le froment, 82 pour le seigle, et 80 pour l'avoine [¤source : Document GT de 1807]. La comble se distincte de la raze ; le terme est utilisé aussi comme adjectif pour préciser que la hauteur en son milieu dépasse le bord de récipient de mesure, par opposition à l'adjectif "rase". [Terme] [Lexique]
  5. 5,0 et 5,1 Tournois, thournois, adj. : désigne la monnaie de l'Ancien Régime frappée en argent, un sol valant un vingtième de la livre tournois. Le sol est lui-même subdivisé en 12 deniers. La livre tournois fut d'abord utilisée avant le 13e siècle à l'abbaye de Saint-Martin de Tours où l'on frappait des deniers dits "tournois". Source : Wikipedia [Terme] [Lexique]
  6. 6,0 6,1 et 6,2 Glé, s.m. : chaume ; en Bretagne, glé se dit encore pour signifier chaume de paille ; source : Dictionnaire Godefroy 1880. Le mot "gled" est issu du latin gladiolus (épée courte) et aussi gladius (glaïeul) à cause de sa forme lancéolée des feuilles de cette plante. Ce glaïeul n'est autre que l'iris jaune des marais. A la fin du XIe siècle, en ancien français, il se nomme "glaid" et vers 1160, "glai", en Bretagne c'est le "gled". Il désigne le glaïeul (iris des marais) jusqu'au XVIIIe s., plus tard au XIXe s. le "gled" est à la fois: iris des marais, carex (laîche), roseaux et joncs, c'est à dire, les végétaux de zones humides, servant à couvrir, maisons et dépendances. Le mot évolue en "glé" au XIXe s. et les maisons couvertes de végétaux deviennent des chaumières. Le chaume était bien connu autrefois, c'était le chaume du seigle, matière noble réservée à la toiture des petits manoirs et aux habitations. Source : Michel Mauguin. [Terme] [Lexique]
  7. 7,0 et 7,1 Framboy, fembroi, s.m. :débris végétaux pour fabriquer le fumier par le piétinement des bêtes ; la boue résultante était appelée le « framboy ». Le mot se disait au départ « fembroi » (latin fimarium, dérivé de fimum : fumier). Puis, par métathèse (déplace-ment du r), il est devenu « fremboi », puis « frembois ». Le lieu où se trouvait ce tas de fumier était généralement dénommé dans les actes la « cour à frambois » ou « pors à framboy ». [Terme] [Lexique]
  8. 8,0 8,1 8,2 8,3 8,4 8,5 et 8,6 Pourpris, s.m. : enceinte, un enclos et parfois une demeure, dans la France de l'ancien régime, et par métonymie l'espace ainsi entouré, c'est-à-dire le jardin. La réalité désignée dépasse celle d'un simple jardin en ce qu'elle recouvre les différents éléments d'un domaine physiquement bien délimité et fermé (mur, fossé, etc.). [Terme] [Lexique]
  9. Emplacement non cultivé, réservé, en général, au battage des céréales.
  10. 10,00 10,01 10,02 10,03 10,04 10,05 10,06 10,07 10,08 10,09 10,10 10,11 10,12 10,13 10,14 10,15 10,16 10,17 10,18 10,19 10,20 10,21 et 10,22 Journal, s.m. : ancienne mesure de superficie de terre, en usage encore dans certains départements et représentant ce qu'un attelage peut labourer dans une journée. Le journal est la principale unité de mesure utilisée dans les inventaires pour calculer les surfaces des champs cultivés. Dans la région quimpéroise un journal vaut 48,624 ares, à savoir 80 cordes, soit environ un demi-hectare. Pour les jardins et les courtils on utilise le terme de « journée à homme bêcheur » correspondant à un 8e de journal ou 6 ares. Les surfaces des prés se mesurent en « journée à faucheur » ou « à faucher » équivalente à 2 journaux de laboureur, soit presque un hectare. [Terme] [Lexique]
  11. 11,00 11,01 11,02 11,03 11,04 11,05 11,06 11,07 11,08 11,09 11,10 et 11,11 Terres chaudes, s.f.pl. : terres cultivables, par opposition aux terres froides ; exploitées en rotation triennale, soit blé noir, seigle, avoine (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique]
  12. 12,0 12,1 et 12,2 Corde, cordée, s.f. : unité de mesure de superficie. Subdivision du journal. Le journal et la corde sont les principales unités de mesure utilisées pour calculer les surfaces dans les inventaires. Dans la région quimpéroise une corde vaut 0,6078 ares à 16 toises carrées. Il faut 80 cordes pour faire un journal. [Terme] [Lexique]
  13. 13,0 13,1 13,2 13,3 et 13,4 Terres froides, s.f.pl. : terres pauvres mises en culture de loin en loin parfois après un brulis, par opposition aux terres chaudes; les terres froides prennent le reste du temps la forme de landes qui servent de pâturage d'appoint, et fournissent divers végétaux utiles : bruyères et fougères pour la litière, ajoncs pour la nourriture des chevaux, genets pour la couverture de la toiture (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique]
  14. Dans le texte, on trouve en alternance Pelle et Pellu.
  15. 15,0 et 15,1 Maisière, s.f. : muraille (Dictionnaire Godefroy 1880). Mur, muraille, paroi, ou alors masure (Littré). [Terme] [Lexique]
  16. 16,0 et 16,1 Régaires, s.m.pl. : administration en charge du domaine temporel d'un évêque, propriétaire et seigneur, au même titre que l'aurait été n'importe quel noble propriétaire d'un fief avec justice. Le plus souvent, ils provenaient de donations anciennes faites au cours des âges par des féodaux, qui souhaitant sans doute s'attirer des grâces divines ou se faire pardonner leurs péchés, avaient doté l'église de quelques fiefs avec les revenus en dépendant. Source : amisduturnegouet sur free.fr [Terme] [Lexique]



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Thème de l'article : Etude et transcriptions d'actes anciens Création : décembre 2006    Màj : 11.08.2023