1790-1804 - Les campagnes militaires du capitaine Guillaume-François Le Guay

De GrandTerrier

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Les documents d'un dossier conservé au SHD (Service Historique de la Défense) à Vincennes retraçant une carrière militaire exceptionnelle d'un jeune normand qui viendra ensuite s'installer au château du Cleuyou en Ergué-Gabéric.

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Merci à Michel Le Guay pour nous avoir fait connaître ces documents relatifs à son ancêtre, et également cet article instructif « Vent de Galerne : un Lorrain dans la tourmente révolutionnaire bretonne » écrit par Roger Tanguy dans la revue « Le Lien » (ex. 133, mars 2015) du C.G.F. ( Centre Généalogique du Finistère).

Autres lectures : « Guillaume-François Le Guay (1773-1861), garde national et capitaine de grenadiers » ¤ « 1804 - Mariage et démission du capitaine Guillaume-François Leguay » ¤ « 1798 - Expédition d'Irlande et libération du capitaine Guillaume François Leguay » ¤  « Archives du Cleuyou » ¤ « Les Le Guay (1804-1917), châtelains du Cleuyou au 19e siècle » ¤ 

Présentation

Examinons les différentes affectations et faits d'armes de ce jeune normand, fils d'aubergiste de la commune Tessy-sur-Vire en plein bocage normand.

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1790-1792 : Garde Nationale de Paris

Dès septembre 1790 il quitte sa Normandie natale pour rejoindre Paris où il entre « volontairement, à l'âge de 16 ans, dans la Garde nationale soldée de Paris (compagnie Mornier) ».

La Garde nationale est une milice citoyenne française destinée au maintien de l'ordre et à la sécurité intérieure. La première Garde nationale créée est celle de Paris, le 14 juillet 1789. Craignant un débordement populaire, la municipalité de Paris crée une garde parisienne et des volontaires issus des couches les plus aisées de la société y adhèrent spontanément. Le fait de voter en 1790 l'attribution de soldes permet à des volontaires moins aisés comme Guillaume Le Guay de s'enrôler.

Une autre caractéristique de la Garde nationale était l'élection au scrutin secret des capitaines, lieutenants et sous-lieutenants. Cette pratique se poursuivra au sein des premiers bataillons de volontaires de l'Armée révolutionnaire (cf. ci-après l'élection de Guillaume Le Guay comme capitaine).

1792-1793 : Gendarmerie Nationale de Coutances

En septembre 1792 il revient au pays pour intégrer le nouveau corps de la Gendarmerie nationale, à Coutances (38 km de Tessy) et devient « gendarme à la résidence de cette ville (compagnie Lasalle) ».

La maréchaussée royale était responsable du maintien de l'ordre dans le royaume de France sous l'Ancien Régime, et est remplacée en 1790 par la gendarmerie nationale. Contrairement aux Gardes nationaux des principales villes françaises, la gendarmerie nationale est chargée essentiellement de la police des campagnes.

1793 : Capitaine élu au 9e Bataillon de la Manche

Le 11 septembre 1793 Guillaume Le Guay est élu capitaine au 9e bataillon de la Manche : « Le président a proclamé le citoyen Leguay capitaine ayant réuni la majorité absolue des suffrages ».

Le vote se déroule dans l'église du séminaire de Coutances et 87 soldats du tout nouveau bataillon sont appelés à déposer un bulletin secret. Le résultat proclamé est de 39 pour le citoyen Lamy et de 48 voix pour Guillaume Leguay : « un citoyen duquel ils connaissent les vertus civiques et les talents de militaires ».

Le chef du 9e bataillon de la Manche, nouvellement créé, était le Coutançais Michel-Louis-Joseph Bonté [1], qu'il suivra dans sa carrière : « la bonne intelligence a établi l'amitié et même l'intimité entre les deux compatriotes, Bonté et Leguay ».

"Conseil - District de Coutances"
Le capitaine Le Guay semble apprécié de ses pairs : « Le sieur Leguay a toujours joui de l'estime et tous ses supérieurs, de l'amitié de tous ses camarades, et de l'attachement et de l'obéissance la plus aveugle de tous ses subordonnés ».

1793 : Blessé au siège de Granville

En fin d'année 1793, on le trouve défendant la ville de Granville contre les assaillants chouans. Le 5 novembre, il est même « blessé à la jambe gauche au siège de Granville le 15 brumaire an 2 ». Mais peut-être faudrait-il lire le 25 brumaire ou 15 novembre.

Les vendéens sont arrivés en fait devant Granville le 14 novembre, depuis Cholet, Laval, Mayenne, Fougères, Dol, Avranches (la fameuse virée de Galerne). La ville de Granville était défendue par 5 500 hommes commandés par les généraux Peyre et Vachot, et Lecarpentier, représentant du peuple.

« L'incendie de Granville par les Vendéens », peinture de Jean-François Hue

Dans son brevet de capitaine, on lit que Guillaume Le Guay commet un acte de bravoure : « A enlevé un guidon à l'avant garde de l'armée Royaliste composée de cavalerie, il était à cette époque adjoint au général Vachot. ».

Le guidon en question est tout simplement le drapeau étendard des compagnies de gendarmerie ou de cavalerie lourde dans les armées de l'Ancien Régime. Réussit-il cet exploit lors des assauts de la cavalerie ennemie, pendant la retraite des vendéens, ou alors pendant une autre échauffourée entre les deux armées ?

1796 : Capitaine à la 81e demi-brigade à Quimper

Après le siège de Granville, le 9e bataillon de la Manche intègre la 12e demi-brigade, qui fusionne ensuite dans la 81e demi brigade (nom préféré à régiments qui avait une connotation "Ancien régime"). Guillaume Le Guay et son compatriote Bonté [1], monté en grade, sont également affectés dans ces nouveaux régiments.

Bonté [1] et ses hommes s'étant distingué lors des combats contre les anglais et chouans qui ont débarqué à Quiberon pendant l'été 1795, il est vraisemblable que Guillaume Le Guay a également été impliqué.

Après des campagnes dans la région de la Loire, la nouvelle 81e demi-brigade est cantonnée en 1796 à Quimper, avec une double responsabilité : surveiller les côtes de Concarneau à Lesneven et assurer la police à l'intérieur des terres, c'est à dire faire la chasse aux déserteurs et aux chouans, sécuriser les routes, surveiller les prêtres réfractaires, convoyer les prisonniers ...

Le 1er frimaire de l'an 5, c'est-à-dire le 21 novembre 1796, il est nommé « Capitaine de la 2e compagnie du 1er bataillon de la 81e demi brigade par l'effet de l'embrigadement ».

1798 : Prisonnier lors de l'expédition d'Irlande

Cf article détaillé : « 1798 - Expédition d'Irlande et libération du capitaine Guillaume François Leguay » ¤ 

1799-1804 : Capitaine des grenadiers à Quimper

La carrière de Guillaume Le Guay ne fut pas aussi fulgurante que celle de Michel Bonté [1] : « ils ont partagé les dangers de la guerre de la révolution, et ont avancés successivement l'un en grade et l'autre en ancienneté, puisqu'il est maintenant le plus ancien capitaine de 1ère classe du même régiment ».

En 1804, sur son entête de lettre, il signe « Le Guay capitaine de la 1ère compagnie de grenadiers au 81e régiment d'infanterie», ce qui semble attester une certaine fierté de faire partie de cette troupe d'élite qu'était le corps des grenadiers [2].

Pendant la période 1799-1804, Guillaume Le Guay ne reste pas cantonné à Quimper, étant impliqué dans les opérations militaires de son régiment, notamment au corps d'observation du midi : « A fait (la campagne) d'observation du midi en Italie ». Par contre il ne participera pas à la campagne d'Italie de fin 1805, car, en conflit avec son ancien Bonté pour des raisons familiales, il abandonnera son métier de militaire pour s'établir définitivement au Cleuyou en Ergué-Gabéric, près de Quimper.

Transcriptions

Notice du 81e Régiment

(Site Mémoires des Hommes, introduction des Registres matricules des sous-officiers et hommes de troupe de l'infanterie de ligne (1802-1815))

Notice pour servir à l'historique du Corps. Le 81e Régiment a été formé le 1er frimaire an 5 (21 Novembre 1796)

Les corps qui composé à sa formation sont

  • Le 2e bataillon du 6e régiment formant la 1ée demie brigade qui avait reçu les 9e et 12e bataillons de la Manche.
  • Le 2e bataillon du 37e régiment.
  • Le dépôt du 1er bataillon du 27e régiment.
  • Les 1er et 2e bataillons du 32e régiment.
  • Le 1er bataillon du 81e régiment et le 1er bataillon de la Seine Inférieure.

Le Régiment a formé les 1er et 3e bataillons pour l'expédition d'Irlande, lesquels ont embarqués le 24 thermidor an 6 (11 Août 1798) sous les ordres du général Bardy. La majeure partie fait prisonnier de guerre par les anglais après le combat du 21 vendémiaire an 7 (12 Octobre 1798).

1. Relevé de service

Ministère de la guerre. Secrétariat général. Bureau des lois et archives. Section de l'état civil et militaire.
Délivré gratis. Demandé par la commission des réclamations.

Relevé de service. Extrait des Registres des officiers déposés au bureau. 81e Régiment de ligne.

Nom et signalement du militaire : Leguay, Guillaume-François, né à Tessy (Manche) le 14 avril 1774 [3].

Détail des services :

  • entré au service le 7 septembre 1790 dans la garde nationale soldée de Paris.
  • passé dans la gendarmerie de la Manche le 17 septembre 1792.
  • capitaine au 9e Bataillon de la Manche (devenue successivement 12e et 81e demi-brigade) le 11 septembre 1793.
  • a abandonné, rayé des contrôles par décision du 16 pluviose 13
  • a fait campagne de la révolution.

Paris, le 18 février 1831. Vu le Sous-chef du bureau. Pour extrait conforme. Pour le Secrétaire général et par son ordre : Le chef du bureau.

4. Mémoire pour le brevet de capitaine

Bureau de l'Infanterie. 1er frimaire an 5e. 81 demi-brigade de ligne.

Mémoire pour servir à l'obtention d'un brevet de capitaine de la 2e Compagnie du 1er bataillon de la ditte demi brigade/

Détail des services

  • Guillaume François Leguay né le __ 1773 à Tessy, district de St-Lo, département de la Manche.
  • A servi dans la garde Nationale de Paris depuis le mois de septembre 1790 jusqu'au
  • 15 septembre 1792 qu'il a entré dans la Gendarmerie Nationale de Coutances jusqu'au 11 septembre 1793.
  • Capitaine au 9e bataillon de la Manche le 11 septembre 1793.
  • Capitaine de la 2e compagnie du 1er bataillon de la 81e demi brigade le 1er frimaire an 5 (21 novembre 1796) par l'effet de l'embrigadement.

Campagnes, actions, blessures

  • A fait les campagnes des ans 2, 3, 4 et 5 de la République dans les départements de l'ouest contre les chouans.

Certifié par nous membres composant le conseil d'administration, les services en campagnes portés au présent état véritable de sa nomination au grade de capitaine, d'après le procès-verbal de l'administration municipale de Coutances dont copie copie ci-jointe.

A Quimper le 3 prairial an 6 république (22 mai 1798), (signatures dont celle de Bouté)

Il ne lui a point été expédié de brevet de capitaine à la 81e vu qu'il en a été pourvu à la 12e ancienne.

4 bis. Extrait du procès verbal de nomination

Extrait du procès verbal de la nomination des officiers, sous-officiers d'une compagnie de volontaires faisant partie du contingent assigné au ci-devant district de Coutances département de la Manche.

Le mercredi onze septembre mil sept cent quatre vingt treize les Citoyens Volontaires, réunis sous la présidence du Citoyen Brugère administrateur du Directoire du District de Coutances, en la ci-devant église du séminaire de cette ville.

Le bureau formé il a été procédé à la nomination d'un Capitaine, l'appel nominal fait, le nombre de votants s'est trouvé de quatre vingt sept, lors de cet appel chaque citoyen volontaire ayant déposé son bultin dans le vaze, le recensement du bultin fait, le nombre s'en est trouvé égal à celui des votants, le scrutin déclaré clos, il a été procédé à son dépouillement, de ce dépouillement il est résulté que le Citoyen Guillaume François Leguay gendarme à la résidence de cette ville a réuni quarante huit voix et le Citoyen Lamy trente neuf.

Pour copie conforme les membres du conseil d'avancement de la 81 1/2 Brigade. A Quimper le 3 prairial an 6 (22 Mai 1798) Republique.

(signatures dont celle de « Bouté, chef de brigade »)

5. Lettre de Leguai (début)

A son Excellence le Ministre de la guerre, Monseigneur;

Guillaume François Leguai, fils d'un propriétaire estimé du département de la Manche, âgé de 31 ans, est entré volontairement, à l'âge de 16 ans, dans la garde nationale soldée de Paris ; revenu dans son département, à l'âge de 18 ans, il a servi volontairement un an dans la Gendarmerie Nationale de Coutances ; et a ensuite été nommé capitaine du 9e bataillon de la Manche, dont était chef Mr Bonté, actuellement colonel du 81e régiment d'infanterie de ligne ; la bonne intelligence a établi l'amitié et même l'intimité entre les deux compatriotes, Bonté et Leguay ; ils ont partagé les dangers de la guerre de la révolution, et ont avancés successivement l'un en grade et l'autre en ancienneté, puisqu'il est maintenant le plus ancien capitaine de 1ère classe du même régiment.

Le sieur Leguay a toujours joui de l'estime et tous ses supérieurs, de l'amitié de tous ses camarades, et de l'attachement et de l'obéissance la plus aveugle de tous ses subordonnés.

5 bis. Brevet de capitaine

Département de la guerre. 81e 1/2 brigade de ligne. République Française. Au nom du Peuple Français. Brevet de capitaine pour le citoyen Leguai (Guillaume François).

Détail des services.

  • Né à Tessi, département de la Manche le 13 avril 1774 [3]
  • A servi dans la garde nationale soldée de Paris (Compagnie Mornier) depuis le 7 septembre 1790 jusqu'au
  • 17 septembre 1792 qu'il est entré dans la Gendarmerie Nationale de Coutances (compagnie Lasalle)
  • Capitaine au 9e bataillon de la Manche le 11 septembre 1793.

Campagnes, actions, blessures

  • A fait toutes les campagnes de la révolution tant à l'armée de l'Ouest, qu'à celle d'observation du midi en Italie.
  • Embarqué pour l'expédition d'Irlande le 24 thermidor an 6 (11 août 1798)
  • Fait prisonnier de guerre le 21 vendémiaire an 7 (12 octobre 1798)
  • Rentré en France le 16 pluviôse même année (4 février 1799)
  • A été blessé à la jambe gauche au siège de Granville le 15 brumaire an 2 (5 novembre 1793)
  • A enlevé un guidon à l'avant garde de l'armée Royaliste composée de cavalerie, il était à cette époque adjoint au général Vachot.

7. Lettre de démission (extrait)

Je soussigné Guillaume François Leguay capitaine des grenadiers au 1er bataillon du 81e régiment d'infanterie de ligne ...

A Besançon, le 1er messidor an 13 (20 Juin 1805). Leguai.

14. Lettre de Leguai (extrait)

Quimper, le 13 fructidor an 12 (31 Août 1804)

A son excellence le maréchal Bertier ministre de la guerre.

Le Guay capitaine de la 1ère compagnie de grenadiers au 81e régiment d'infanterie ...

15. Résumé de carrière

2 floréal 2e (21 Avril 1794). 12e demi brigade d'infanterie.

Guillaume François Leguay né le 11 avril 1773.

A servi dans la garde nationale soldée de Paris depuis le 15 avril 1791 jusqu'au 9 novembre suivant.

Gendarme depuis le 15 novembre 1792 jusqu'au 10 septembre 1793.

Capitaine au 9e bataillon de la Manche le 11 septembre 1793.

Capitaine au 1er bataillon de la 12e demi brigade d'infanterie le 2 floréal an 2 (21 Avril 1794).

16. Nomination de capitaine

Sceau rouge « Conseil - District de Coutances »

2e floréal 2e année (21 Avril 1794). 12e 1/2 brigade. Extrait de la nomination du capitaine Guillaume François Le Guay gendarme.

Le mercredi onze septembre mil sept cent quatre vingt treize l'an 2ème de la République française une et indivisible à Coutances en la cy-devant église du séminaire de cette ville où s'étaient réunis des citoyens volontaires faisant partie du contingent assigné au district de Contances.

Nous Pierre Brugère administrateur du Directoire du District de Coutances commissaire nommé par le Directoire sur la réquisition de l'agent militaire, pour la formation d'une compagnie de volontaires, nous sommes transportés, accompagné du citoyen Pierre Enée commis de l'administration en la dite cy-devant église où arrivés avons fait part aux citoyens volontaires assemblés de l'objet de notre mission, après ce les avons invités à former leur bureau, ce qu'ils ont fait ainsi qu'il suit, présence de l'agent militaire du district.

Les citoyens volontaires ont élu par acclamation pour leur président le citoyen Germain le Comte, pour secrétaire le citoyen Enée commis de l'administration de district et pour scrutateurs les citoyens Jean Bois, François Menard, et Jacques François Laisney volontaires. le bureau ainsi formé, il a été procédé à la nomination d'un capitaine. L'appel nominal fait, le nombre des présents s'est trouvé de quatre vingt sept. Lors de cet appel chaque citoyen volontaire ayant déposé son bulletin dans le vase, le recensement des bulletins fait, le nombre s'en étant trouvé égal à celui des votants, le scrutin déclaré clos, il a été procédé à son dépouillement, dequel il est résulté que le citoyen Guillaume François Le Guay gendarme à la résidence de cette ville a réuni quarante huit voix et le cotoyen Lamy trente neuf.

17. Certificat d'affectation

2 floréal an 2e (21 Avril 1794). Armée des cotes de Brest et de Cherbourg. Bureau du personel de l'infanterie. 12e demi brigade d'infanterie

Morlaix le 14 nivose 3e année République (3 Janvier 1795).

Nous membres du bureau d'administration du 1er Bataillon de la 12e 1/2 Brigade d'infanterie certiffions que le citoyen François Le Guay capitaine de la 2e compagnie du 1er bataillon de la 12e 1/2 Brigade d'infanterie sert tant au cy-devant 9e bataillon de la manche que dans 1ée 1/2 Brigade d'infanterie depuis le 11 septembre 1793 (vieux style) jusqu'à ce jour, qu'il a été embrigadé avec le cy-devant 2ème Bataillon du 6ème Régiment d'infanterie le 2 floréal 2e année (21 Avril 1794)

(signatures)

Originaux

Lieu de conservation :

  • SHAT de Vincennes (Services Historiques de l'Armée de Terre).
  • Cote 2Ye2448 (Dossiers d'officiers supérieurs et subalternes, 18ème-20ème siècle).

Usage, droit d'image :

  • Licence ouverte de réutilisation des données publiques.
  • Décret n° 2017-638 du 27 avril 2017.

Annotations

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Michel Louis Joseph Bonté (1766-1836), est un militaire français des XVIIIe et XIXe siècles. Passé dans la 12e demi-brigade de première formation, en 1794, il servit aux armées de l'Ouest et d'Angleterre de l'an II à l'an VIII, et fut nommé chef de brigade le 1er frimaire an V pour sa conduite à l'affaire de Quiberon. Proche de Hoche qui l'apprécie, il fait la connaissance de sa maîtresse Louise du Bot du Grégo qu'il épouse après la mort de Lazare Hoche. De retour à l'armée d'Italie, il reçut le 6 août 1811 le brevet de général de brigade.
  2. Grenadier, s.m. : soldat se distinguant par l’utilisation de la grenade. Les grenadiers forment des unités spécialisées dans l’assaut pendant la guerre de siège à partir du XVIIe siècle, créant le choc et exploitant les brèches. Par la suite, ils forment des unités d’élite, qui conservent le nom de grenadier, même si ces unités ne font qu’un usage secondaire des grenades, ou même ne s’en servent plus (comme pendant les guerres de la Révolution). Source : Wikipedia. [Terme] [Lexique]
  3. 3,0 et 3,1 Sur ses papiers militaires il est réputé être né le 14 avril 1774. Mais sur le registre d'actes de baptême et sur la copie certifié du 27 thermidor de l'an 1, la date est bien le 11 avril 1773 : « Le lundy douze avril 1773 Guillaume François Le Guay né d’hier du légitime mariage de Louis Le Guay aubergiste et de Magdelaine Le Fillastre a été nommé par Guillaume Louis marchand de la paroisse de Domjean assisté de Jeanne Demortreux son épouze et baptisé par nous curé soubsigné avec le parein, la mareine ne scachant signer. G. Louis N. T. Hurel ».
    Acte de baptème : « Image:ActeBaptème1773.jpg ». Certificat : « Image:Certificat27thermidor1Naissance1773.jpg ».



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Thème de l'article : Etude et transcriptions d'actes anciens Création : mai 2015    Màj : 23.10.2023