Crec'h Ergué, Krec'h Erge

De GrandTerrier

Variantes bilingues : Crec'h Ergué (FR), Krec'h Erge (BR)

Signification : "colline d'Ergue"

Décomposition : Kenec'h ou krec'h pour "colline, hauteur" et Erge rappelant le nom de la commune

Relevés : 1426, 1540, 1543, 1604, 1680, 1684, 1790, 1834

Coordonnées géographiques : lat. 48.032642, long. -3.995032, cf. « Géo.Crec'h Ergué »

Présentation générale

Explications toponymiques

Dans le Cahier n° 9 d'Arkae publié en 2007, Bernez Rouz explique l'origine du lieu-dit comme suit :

Crec"h Ergué (Krec'h Erge)

Orthographe Année Source Référence, côte
Kernec'h Ergue 1426   Réformation de la noblesse bretonne
Crech Ergue, Creach Ergue, Quenech Ergue 1540    
Knech Ergue 1543 A.D.F. A 85
Crech Ergue 1604    
Quenech Ergue 1680 A.C.E-G. B.M.S.
Creachergué 1680 A.D.F. A 87
Queneach Ergue 1684 A.C.E-G.  
Crec'h Ergué 1790 A.D.F. Recensement, 10 L 168
Crec'h Ergue 1834 A.C.E-G.  
Creac'h Ergue 1962 A.C.E-G.  
Créac'h Ergué 2002 I.G.N. carte 0618O

Krec'h signifie mont, colline, hauteur. Ce lieu est proche de Briec et de Landudal, c'est sans doute pour cela qu'il porte le nom de la commune. Krec'h vient d'une ancienne forme cnech qui a évolué en kenec'h, puis kec'h, en krec'h et en nec'h. Les trois formes se retrouvent dans la toponymie de la commune et dans les formes anciennes de Krec'h Erge. Le nom actuel Créac'h Ergué retenu par l'I.G.N. n'a pas beaucoup de légitimiyé. La prononciation kréac'h est léonarde.

Dans son mémoire en breton de 1977 (et dans le résumé en français de 1981), Bernez Rouz avançait cette explication :

2 - Klask en dielloù

N'heller ket displegañ ster an anvioù-lec'h nes ober gant o stummoù kozh. E-leizh anezho a gaver war rolloù an dud varv, ar re zimezet hag ar re nevez c'hanet. Chom a rae un nebeut kaieroù eus ar bloavezhioù 1630-1640 e dielloù Erge a zo bremañ e Dielloù Penn ar Bed Kemper. Nemeur a anvioù-lec'h a zo enno siwazh. Kalz fonnusoc'h int diwezhatoc'h tro ar bloavezhioù 1670-1680. Ar re-se zo aet d'ober ma eostad kentañ.

Daoust d'an anvioù-se bezañ bet skrivet diwar zorn ar memes person ez eus meur a stumm dioute. Kavout a reer : Crech Ergue (1677), Guenech Ergue (1680), Krech (1682), Gueneach Ergue (1684). Met mat eo bet din notenniñ kement hini zoken ar re a seblante faltazius a-walc'h da geñver ar mare.

AN ANVIOU - LEC'H
1 - ANVIOU O TENNAN D'AN UHELDER
b) KREC'H

-- Creac'h Ergue  CrechErgue-phonétique.jpg (Krec'h Erge), 1540-1677 : Crech Ergue, 1549 : Creah Ergue, 1540-1680 : Quenech Ergue, 1543 : Knech Ergue, 1604 : Cneh Ergue - Gorecreach Ergue - Creach Ergue Huelaff, 1643 : Gorequer creach Ergue, 1684 : Gueneach Ergué.

Implijet vez d'ar menez mare pevar stumm disheñvel da Krec'h


KREC'H ERGUE : "La colline d'Ergué"

A propos du terme "Krec'h", Albert Deshayes précise dans son Dictionnaire des noms de lieux bretons (page 165) et dans son livre "Villages et lieux-dits de Quimper" :

PARTIE "Décrivons la nature"
Chapitre "Le relief"


Krec'h "côte, colline" est issu du vieux breton cnoch glosant tumulus au sens de "monticule, tertre, hauteur" par le moyen breton knech. Il est à remarquer la multiplicité des variantes qu'offre ce terme et à ce sujet, Bernard Tanguy écrit : "Une variante en -a-, *knach, est apparue sous l'influence probable de la consomme vélaire finale ... L'apparition d'une voyelle épenthétique dans le groupe -cn- initial, devenant kan-, ken-, kin-, kon-. Lorsque celle-ci ne s'est pas développée, le groupe -kn a évolué de deux manières : d'une part, perdant l'occlusive initiale, il s'est réduit à n-, d'autre part il a évolué en kr-.


Voyons maintenant les formes variées prises par ce terme :

  • quénéac'h dans Quénéach-Daniel en Ergué-Gabéric (29), Knechdaniel en 1460.
  • ...

Enfin, ce terme se compose avec :

  • un nom de paroisse : Créach-Cast en Cast (29), Kernech Cast en 1639, Créach-Ergué en Ergué-Gabéric (29), Kernechergué en 1540, Quénichbeuzec en Pont-Croix (29), Kernecveuzec en 1536.
  • ...



Krec'h :
Breton moderne : krec'h, côte, hauteur. Moyen breton, knech, quenech ou querneach. Forme léonaise et ancienne : créac'h.
Dans le Cart. de l'Eglise de Quimper est traduit en latin par colle.