Ecoles privées Saint-Joseph et Sainte-Marie de Lestonan

De GrandTerrier

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Des questions et des propositions de réponses  : Dans quelles conditions ces deux écoles privées ont été construites à Lestonan en 1928-1929 ? Comment se déroulaient les classes et la vie à l'école entre 1928 et 1939 ? Que se passa-t-il en juillet 1943 sous l'occupation allemande ? Qui étaient les enseignants, les sœurs blanches et les frères de La Mennais ? Et enfin un petit florilège de photos de classe, d'avant et après-guerre, avec une tentative d'identification des jeunes écolier(e)s et des enseignant(e)s.

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Autres lectures : « 1928-1937 - Inspections académiques d'ouverture des écoles Ste-Marie et St-Joseph » ¤ « Photos de l'inauguration de l'école Sainte-Marie en 1928 » ¤ « Bénédiction de l'école libre d'Odet, Semaine Religieuse 1928 » ¤ « Chronique de Ménez-Groaz par Laurent Huitric en 1998 » ¤ « ROZEC Jean-Louis - Trec'h ar garantez » ¤ « Yvon Huitric et les 80 ans de l'école St-Joseph de Lestonan » ¤ « La fête ds 80 ans de l'école privée de Lestonan, 5 juin 2010 » ¤ 

Samedi 5 juin 2010, parallèlement à l'inauguration d'un nouveau bâtiment, l'école Saint-Joseph & Sainte-Marie a fêté ses 80 ans d'existence. Le temps était magnifique ce jour-là sur Lestonan, contrairement à la météo peu clémente de la toute première inauguration et bénédiction. Une exposition de photos de classes était présentée aux nombreux parents des écoliers et anciens élèves.

Comme un roman

Place d'abord à un roman en langue bretonne qui situe le début de son intrigue du côté des écoles Ste-Marie et St-Joseph de Lestonan. Cette fiction « Trec'h ar garantez » [1] est écrite par un prêtre, Jean-Louis Rozec, qui connait bien le quartier d'Odet :

« Araok diskenn e traonienn an Odet, a gleiz, daou di-skol stummet kaer. Soñjal a rit dioustu ez int skoliou ar C'houarnamant, dre ma n'eo ket ar gatoliged kustum da gaout paleziou evit skolia o bugale. Fazia a rit en taol-mañ.

An daou di-mañ eo an daou di-skol kristen. Breudeur ar gelennadurez kristen, bugale ar beleg santel Yann-Mari La Mennais a zo e penn skol ar baotred. Skol ar baotrezed a zo e karg leanezed ar Spered-Santel pe « al Leanezed gwenn ».

Mestr madelezus ar vilin-baper, an Aotrou "Bolloré", eo en deus savet ar skoliou-mañ evit bugale e labourerien. ».

Traduction française :

« En poursuivant la descente vers la vallée de l'Odet, à gauche, se présentent deux magnifiques écoles. On pourrait croire qu’il s’agit d’écoles publiques car les catholiques ne nous ont pas habitué à placer leurs enfants dans des palais. Mais sur ce coup-là on se tromperait.

Les deux écoles sont bien des écoles chrétiennes. Les frères de la Congrégation du saint prêtre « Jean Marie La Mennais » sont à la tête de l’école des garçons. L’école des filles est gérée par les religieuses de l'Esprit-Saint, appelées aussi les « Sœurs blanches ».

C'est le patron bienveillant du moulin à papier, Monsieur Bolloré qui fit construire ces deux écoles pour les enfants des employés de son entreprise.  ».

Initiative de René Bolloré

Avant qu'il ne fasse construire les deux écoles privées de Lestonan pour les enfants de son personnel de la Papeterie d'Odet, René Bolloré s'intéressait à l'instruction des enfants de ses ouvriers. A la rentrée de 1927 il organisait un service de cars pour amener les filles du quartier à l'école privée du Bourg. Le maire de l'époque écrit : « Monsieur Bolloré René, industriel aux papeteries de l'Odet en cette commune a organisé un service régulier de transport par omnibus, de la Papeterie au bourg, aller et retour, d'un grand nombre d'écolières. Ces fillettes qui fréquentaient l'école publique des filles de Lestonan sont transportées à l'école libre du bourg depuis la dernière rentrée scolaire... D'après la rumeur publique, il paraitrait que M. Bolloré doit construire prochainement une école libre pour les garçons dans le quartier de Ker-Anna » [2].

En fait l'école Sainte-Marie, pour les filles, fut construite à Menez-Groas et ouverte à la rentrée de septembre 1928. Un an avant celle de Saint-Joseph, pour les garçons, en 1929. Les maçons qui ont bâti les deux écoles venaient du Cap-Sizun : « En été, ils n'étaient que cinq ou six maçons, et après la moisson terminée, ils étaient une cinquantaine. Chez eux, ils avaient l'habitude de construire des talus et des murets en pierres et on les considérait comme maçons. L'été, ils travaillaient chez eux, puis l'hiver, ils faisaient les maçons. » [3].

Le champ sur lequel furent bâtis les bâtiments d'écoles faisait partie des terres cultivées de la ferme de Menez-Groas et appartenait à Henri Huitric (père de Laurent Huitric interviewé en 1998). René Bolloré en fit l'acquisition, et proposa à cette occasion un contrat d'embauche à 3 des 8 enfants de la ferme. Laurent se rappelle : « On possédait les terres qui sont devant le penn-ti, là où sont maintenant les écoles et la boulangerie, ainsi que les champs face aux écoles, là où sont les constructions, dont la boucherie. Nos parents avaient quelques vaches ; plus tard, Pierre et moi en avons gardé chacun une » [3].

L'école Ste-Marie fut confiée à la Congrégation des Filles du Saint-Esprit, qu'on appelait aussi les Sœurs Blanches [4], en charge également de l'école privée du Bourg depuis 1898 et ayant ouvert en 1927 une garderie à Ker-Anna pour les tout jeunes enfants dans la première maison de l'aile Nord (côté route) de la Cité de Ker-Anna. La direction de l'école St-Joseph fut assurée par la congrégation des frères de l’Instruction chrétienne, dits de Ploërmel, ou Frères de La Mennais [5].

L'école des filles fut inaugurée le 28 septembre 1928 par l'Évêque de Quimper et celle des garçons, à la rentrée scolaire suivante, le 24 septembre 1929.

À la bénédiction inaugurative de 1928, il ne faisait pas beau, il pleuvait même à verse, mais la fête rassembla toute la population de Lestonan et de nombreux notables étaient là : l'évêque Mgr Duparc, les Bolloré et Mme Bolloré mère, la belle-famille Thubé, le Père de la Chevasnerie ... et parmi les écoliers, « un charmant petit garçon, délicieusement solennel avec son chapeau de glazik et son bragou-braz » [6].

École Sainte-Marie en 1929 [7]
École Saint-Joseph en 1929 [7]

Témoignage d'Yvon Huitric

Témoignage [8] rédigé par l'un des premiers élèves de l'école St-Joseph de Lestonan et témoin privilégié car son père cultivait le champ de Menez-Groaz sur lequel furent construites les écoles.

Yvon Huitric

né le 25.8.1920, à quelques mètres d'ici [9]
qui peut prétendre sans concurrence à être le dernier à avoir gardé les vaches dans le champ ici-même [9].

« À six ans, je me rappelle voir arriver Mr René Bolloré chez mes parents. C'était en avril 1926. Il venait aviser ses locataires qu'il avait l'intention de construire une école dans ce champ dont il était propriétaire ... Il proposait de lui offrir un autre terrain de Lestonan en dédommagement, mais mon père refusa.

Les travaux commencèrent très vite, l'entrepreneur n'étant autre que Jean-Pierre Quéré, commerçant-artisan au carrefour plus bas.

Le premier coup de pioche dans le talus qui bordait la route vers Pennanec'h fut donné par mon oncle "Louch Huitric", le père, entre autres, de l'abbé René Huitric.

Je crois que tous les artisans et ouvriers-maçons de la région furent embauchés et pour aller plus vite, on fit appel à une dizaine au moins d'ouvriers du bâtiment du côté de la pointe du raz qui mangeaient et dormaient chez Quéré.

On aimait bien les entendre bavarder sur les échafaudages à cause de leur accent breton, très différent du notre ...

Il n'y avait pas de grue, sur le chantier et chaque matin tous les ouvriers se mettaient debout les uns derrière les autres sur une longue échelle pour se passer les moellons en les soulevant par dessus leur tête ...

Les charrettes de certaines fermes voisines amenaient sans cesse ces granits de la carrière Istin de Quélennec. Le sable, ou plutôt la terre jaune, provenait du champ en face et l'eau était fourni uniquement par notre puits qui existe toujours chez Laurent.

Le responsable chargé de monter l'eau du puits et de le transporter dans deux seaux sur le chantier était le père "Lanic Conan" de Boden ... La construction des deux écoles ne réussira jamais à mettre à sec ce puits creusé par mon père et ma mère, quinze ans auparavant. En récompense, à la fin des travaux, Mr Quéré leur fit généreusement l'achat d'un seau neuf ...

Yvon Huitric en 1930

L'école des filles ouvrit le 1er octobre 1928, et celle des garçons le 1er octobre 1929, confiée aux "Frères" comme on disait à l'époque ... Ceux-ci n'avaient pas le droit de porter la tenue de leur confrérie, en raison de la loi de séparation de l'église et de l'état.

Dès le 1er jour, à neuf ans, je fis mon entrée dans la 1ère classe, dirigée par Mr Salaün qui était un neveu du patron de Kermorvan, en breton "Lan Keroinven". J'ai ici la photographie de cette classe de 23 élèves [10] que j'ai reconnus à peu près tous. Hélas ils ne seraient plus de ce monde ...

Parmi eux, deux se présentaient aux "bourses". Yves Léonus dont le père n'avait qu'une main et était concierge à l'usine et Hervé Péron dont le père cordonnier à Stang-Ven n'avait qu'une seule jambe ... Seuls les pupilles de la nation des écoles privées pouvaient se présenter ...

De même, on ne pouvait pas être présenté au fameux "certificat d'études" avant 12 ans ; pendant trois ans j'ai donc chauffé les bancs de la même division ...

Je ne sais pas exactement quand fut ouverte la cantine de midi. Je me souviens des camarades venant de loin et qui trimballaient dans leur musette, parmi les livres, leur pitance de midi.

Tous les samedis soir, nettoyage de la classe, en changeant de place à toutes les tables. Ce n'était pas un luxe, car tous avaient des sabots, certains avec de la paille dedans, et beaucoup crottés de la boue des chemins creux ou des champs labourés.

Malgré tout ça, la discipline était rigoureuse. On n'avait pas idée des délinquants dont les journaux nous abreuvent maintenant.

Tous étaient là pour travailler à apprendre et je crois que la plus grande majorité en a gardé un bon souvenir, sinon nous ne serions pas là aujourd'hui ... »

Quimper, le 21 avril 2010.

Témoignages d'autres anciens élèves

Henri Le Gars connait bien l'école Saint-Joseph : « A l'âge de la maternelle j'ai fréquenté pendant un an ou deux l'école des deux religieuses de Ker-Anna qui habitaient tout près de chez nous. Les religieuses étaient dans la toute première maison de la cité ouvrière, près de la route, du côté de l'usine. Ensuite j'ai fait un an à l'école publique, et je suis venu à 6 ans et demi à l'école privée St-Joseph en septembre 29. » [11]

Henri Le Gars raconte le quotidien à l'école avant guerre [12] :

« Le courant électrique faisant défaut à l'ouverture de ces deux écoles, il y avait sous le préau de l'école Saint-Joseph un local renfermant un groupe électrogène chargeur de batteries qui fournissaient ainsi le courant aux deux écoles. Cela dura jusqu'en 1933, à l'arrivée de la "fée Électricité".

L'enseignement, d'une façon générale, allait de la maternelle au Certificat d'Études Primaires : trois classes comprenant chacune deux divisions, ces classes étant appelées alors 1ère, 2ème et 3ème classes, la 1ère étant celle préparant au Certificat d'Études, et la 3ème celle où on commençait à lire.

Après l'obtention du Certificat d'Études, beaucoup quittaient l'école pour entrer en apprentissage ou rester à la ferme si les parents étaient cultivateurs. certains continuaient une année supplémentaire sur place pour obtenir le Certificat Supérieur. D'autres, peu nombreux, rentraient au collège (Le Likès, le Petit Séminaire de Pont-Croix, Sainte-Anne, le Lycée) comme pensionnaires. Le service de car scolaire était totalement inconnu.

À signaler que les heures de classe étaient pratiquement les mêmes qu'aujourd'hui, qu'il y avait cinq jours pleins d'études par semaine et que le jour de repos était le jeudi. Après les vacances de Pâques, donc au troisième trimestre scolaire, pour les élèves préparant le Certificat d'Études il y avait une heure supplémentaire de cours après les heures de classe normales. De mon temps, je ne crois pas avoir connu d'échecs aux examens, la totalité des candidats étant admis, ce qui veut dire que tous savaient lire à l'époque. »

Louis Bréus a également fréquenté les différentes écoles laïques et privées de Lestonan et de Keranna :

« J’ai fait plusieurs écoles. J’ai démarré à l’école des religieuses dans une maison de la cité de Keranna, car les écoles de Menez-Groas n'étaient pas construites encore. Ensuite je suis parti à l’école laïque. Après je suis revenu à l’école des frères, en 1929, parce que les ouvriers de chez Bolloré devaient aller à l’école privée. Et au dernier moment je suis retourné à l’école publique, parce que c’était moins cher. Je suis resté à l’école jusqu’à 13 ans et demi.  ».

Jean Guéguen se souvient des fêtes de fin d'année, qui avaient encore plus de sens quand on avait son certificat en poche :

« On organisait tous les ans une fête de fin d'année avant l'été, et ça se passait généralement au patronage de Keranna. En 1938, j'avais eu mon certificat et M. Nédélec, le directeur, nous avait demandé de nous habiller en costume breton pour la fête. On nous voit, les douze qui avaient été reçus à l'examen, sur une photo prise sur le terrain de foot. »

Jean Hascoêt quant à lui avait fait ses classes de primaire à l'école St-Charles à Quimper, et en 1939 il intégra la grande classe du directeur de l'école St-Joseph à Lestonan :

« M. Nédélec n'était pas parti à la guerre, car il était handicapé, il boitait. Il parlait couramment le breton, mais bien entendu, il était interdit de parler breton en classe et dans la cour de récréation ; le système de la vache avait mis en place par les instituteurs. La vache était un jeton en bois que celui pris à parler breton à l'école devait garder, et il devait le passer au suivant qu'il attrapait à parler breton, et le fait de l'avoir le dernier le vendredi était considéré comme une sorte de punition. C'était comme un jeu, mais on ne pouvait pas tricher, on devait accepter la vache, car à l'époque l'instituteur avait de l'autorité. J'ai passé le certificat alors que j'étais à Lestonan. L'examen avait lieu à Quimper, et l'année où j'y suis allé M. Nédélec avait payé le repas de midi dans une crêperie à tous ses élèves candidats. ».

Occupation Allemande en 1943

Voici comment Jean Guéguen raconte cette histoire [13]:

« Le jeudi 15 juillet 1943, des officiers allemands se rendent aux écoles Sainte-Marie et Saint-Joseph et présentent un ordre de réquisition : les écoles doivent être impérativement libérées de tout matériel scolaire pour le samedi 17 juillet à midi. Une même démarche est faite au café Quéré pour la salle de bal attenante au café (aujourd'hui disparue). Un escalier extérieur permettait d'y accéder. La salle devait se trouver vide le lendemain, pour pouvoir y monter les lits.

À l'école Sainte-Marie, les religieuses sont autorisées à garder leurs appartements. Par contre, à l'école Saint-Joseph, il est demandé aux Frères de quitter l'école et de laisser leurs appartements tels quels. Le Frère Directeur François Nédélec refuse et, après une dispute tendue et épique avec l'officier commandant le détachement, réussit à garder sa chambre. Interdiction formelle est faite d'évacuer quoi que ce soit de l'école. À cet effet, un soldat allemand est laissé sur place en surveillance.

C'était sans compter sans la roublardise de René Sizorn, le garde-chasse de chez Bolloré : il s'enferme dans la salle à manger avec le soldat allemand, et le « dope » au lambic [14] pendant qu'on déménage le mobilier. Le soldat allemand n'y voit « que du feu ». Se rendant compte au bout d'un moment qu'il se fait flouer, il pointe son doigt vers René Sizorn et lui lance : « Vous, Monsieur, gross filou ! ». L'officier allemand reprocha au Frère Directeur son manque de loyauté.

Les allemands arrivèrent dans l'après-midi du samedi et firent aussitôt une brèche dans le mur d'enceinte de la cour de récréation de l'école Saint-Joseph - on en voit encore les traces aujourd'hui - ceci pour y faire pénétrer voitures, attelages hippomobiles et chevaux.

Véhicules et chevaux furent mis à l'abri sous les préaux, et sur chacun d'entre eux était installée une mitrailleuse anti-aérienne.

Environ 200 hommes occupèrent les lieux. Leurs journées étaient bien rythmée. Le matin, ils faisaient l'exercice dans la cour, puis ils occupaient le lavoir de chez Rospape (lavoir aujourd'hui disparu), au grand dam des lavandières. Les chevaux étaient envoyés s'abreuver au gué du « Bigoudic » qui, à l'époque, coulait au travers de la route de Kerho. L'après-midi, c'étaient soit des manœuvres dans les environs de Ker-Anna, de Stang Ven et Saint-Guénolé, ou bien alors l'ensemble des soldats se rendait au bord du canal pour se baigner.

Ces soldats étaient là au repos, après une dure campagne de Russie, dont ils gardait en souvenir exécrable : « Stalingrad nich gut ! », répétaient-ils souvent. Hélas ! leur temps de repos fut de courte durée : fin juillet, ils quittèrent précipitamment leur cantonnement pour rejoindre l'italie où Mussolini venait d'être déposé et arrêté.

Voilà ce que fut cette brève occupation de Lestonan par l'armée allemande ».

Les enseignant(e)s des écoles

FRÈRES DE L'ÉCOLE ST-JOSEPH

  1. Euchariste-Marie Salaün [15] (directeur), 1929-31
  2. Albert-Louis Le Pape [16] (frère), 1929 à 1935
  3. Dizier Moal [17] (frère), 1929-31
  4. Laurent-Justinien Guiriec [18] (directeur), 1931 à 1936
  5. Ligueri-Jean Stéphan [19] (frère), 1931-33
  6. Pacien Le Marc (frère), 1933 à 1936
  7. Fabel Loxq [20] (frère), 1935 à 1937
  8. François-Emmanuel Nédélec [21] (directeur), 1936 à 1947.
  9. Etienne-Stanislas Savina (frère), 1936 à 1939
  10. Jean-Benoit Jacob (frère), 1937 à 1939.
  11. Germain-Joseph Guitot (frère), 1943 à 1951
  12. Ronan-Louis Seité (frère), 1943-44
  13. Samuel-Louis Salaün [22] (directeur), 1946 à 1951
  14. Désiré-Félix Le Nerrant (frère), 1946-47
  15. Gerard-Noël Stéphan [23] (directeur), 1951 à 1960.
  16. Joseph-Alain Louchouarn (frère), 1952 à 1954
  17. Amédée Bouroullec (frère), 1953 à 1960
  18. Christian-Jean Cueff (frère), 1954-55
  19. Théophile ou Ambroise Castel (directeur), 1960 à 1966.
  20. Henri Gourmelen [24] (frère), 1960 à 1999 [25]
  21. Hervé Lucas (directeur), 1966 à 1976
  22. Albert Castel (directeur), 1976 à 1994
  23. Yves Maout (frère), 1976 à 1985
  24. Paul Quéguiner (directeur), 1980 à 1994
  25. Robert Léaustic (frère), 1985 à 1995
  26. Louis Richard (directeur), 1994 à 1998
  27. Gabriel Hall (frère), 1995 à 1999 [25]
  28. André Robert (frère, directeur), 1996 à 1999 [25]

SOEURS DE L'ÉCOLE STE-MARIE

Liste incomplète des sœurs qui se sont succédées à l'école Ste-Marie :

  1. Francine Le Rest, directrice de 1928 à 1932
  2. Mlle de Sainte-Angelle
  3. Sœur Jeanne Le Doaré
  4. Jeanne Daëron, dir. de 1932 à 1935
  5. Monique Kerjean, dir. de 1935 à 1937
  6. Jeanne Bodolec, dir. en 1937
  7. ...
  8. Sœur Jean Vital, dir., de 1932 à 1956
  9. Sœur Marie, infirmiere, de 1943 à 1958
  10. Sœur Anne Christophe, mère supérieure de 1954 à 1957
  11. Sœur Jeanne, institutrice de 1954 à 1963
  12. Sœur François Noelle dir., de 1956 à 1967
  13. Sœur Marie Josèphe, infirmière, de 1958 à 1968
  14. Sœur Yvonne, intendante, de 1962 à 1986
  15. Sœur Emmanuelle, institutrice, puis directrice, de 1963 à 1970
  16. Soeur Anne Yvonne, dir. de 1970 à 1975


ÉCOLE STE-MARIE-ST-JOSEPH

Les institutrices laïques en poste à l'école privée de Lestonan (maternelle et primaire) :

  1. ...
  2. Renée Bataille, institutrice de 1955 à 1961
  3. Jeanine Floc'h (épouse Huitric), de 1955 à 1991
  4. Thérèse Hémidy, cours préparatoire, de 1961 à ?
  5. Mme Gouriou
  6. Gisèle Pennec
  7. Marie Hélène Leynaud
  8. ...

Photos de classe

  • 1928, deux classes de filles de l'école Ste-Marie
Les premières photos des classes après l'ouverture de l'école en septembre 1928.
Tous les noms des jeunes filles n'ont pas été retrouvés, loin de là. Mais les langues se délient.
En savoir plus : cliquez ici ou sur l'image à droite.
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  • 1930, classe de garçons de Saint-Joseph
Une des premières photos de classe après l'ouverture de l'école en septembre 1929.
La plupart des 23 écoliers en culottes courtes ont été identifiés, il ne reste seulement qu'un jeune inconnu. Le directeur est Grégoire Salaün, prénommé religieusement Euchariste-Marie.
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  • 1931, classe de garçons de Saint-Joseph
La deuxième année scolaire de St-Joseph, avec le vicaire en soutane.
La plupart des 44 écoliers ont été identifiés ; on y reconnaît aussi le directeur Jean Guiriec, et le vicaire d'Odet Yves Le Goff avec sa bonne bouille.
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  • 1932, classe de garçons de Saint-Joseph
La troisième année scolaire de St-Joseph, avec le frère en habit civil.
La plupart des 48 écoliers ont été identifiés ; on y reconnaît aussi le frère Liguori-Jean Stéphan.
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  • 1933, deuxième classe de garçons de Saint-Joseph, sections H3+H7
Avec notamment Henri Le Gars de Keranna, Pierre Bihan de Quélennec, ...
Tous les 47 écoliers ont été identifiés, et également le frère Louis Le Pape.
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  • 1938, classe du certificat de St-Joseph à la fête de Keranna
Des diplômés de l'année, très beaux dans leurs habits bretons, pour la fête de fin d'année scolaire qui avait lieu au patronage de Keranna.
Sur les seize écoliers, seul un garçon n'a pas encore été identifié.
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  • 1939-1949, classes de filles à Sainte-Marie
Pour l'instant 3 classes : une petit classe en 1939-40, une classe de 26 élèves en 1943-44, une classe mixte de 80 garçons et filles en 1949-50.
Dans la classe de 1943, il y a notamment Thérèse Trolez de Sulvintin, Jeanine Floc'h de Beg-Menez, ... et toutes les filles ont été identifiées.
Pour la classe de 1939 qui est floue et certain(e)s tournent la tête, et celle de 1949, aucun tête n'a été identifiée à ce jour.
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  • 1941-50, classes de garçons de Saint-Joseph
Quatre photos d'écoliers nés entre 1935 et 1941, la première de 1946-47 avec 70 écoliers, la deuxième de 1947-48 avec 61 écoliers, la troisième de 1949-50 avec 68 écoliers et enfin neuf diplômés du certificat d'études primaires en 1950.
Avec une petite interrogation pour certains, chacune des têtes ont été identifiées, y compris les enseignants et le directeur.
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  • 1956-1969, classes de filles (avec garçons en maternelle) à Sainte-Marie
Pour l'instant 4 classes sur quatre années différentes : 1956, 1962, 1964, 1969
Seulement quelques élèves de la classe de 1962 ont été identifiés. Par contre pour 1956, 1964 et 1969 la plupart des têtes ont été reconnues.
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  • 1959-1969, des classes de garçons à Saint-Joseph
Pour l'instant 4 classes sur trois années différentes : 1959, 1961, 1963 et 1964.
Pour l'année 1959 on a mis un nom sur la plupart des 90 têtes, dont celle de l'actuel maire de la commune.
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  • 1970-1979, classes mixtes du CP au CM2 de Saint-Joseph Sainte-Marie
Pour l'instant 5 classes de 1975 à 1979, de la CP au CM2
Toutes les têtes ont été reconnues et notées ; il faut dire que, quand le travail fut fait pour le CP, la chose fut plus aisée pour les autres années, la classe étant restée très homogène ...
En savoir plus : cliquez ici ou sur l'image à droite.
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Annotations

  1. Cf fiche bibliographique, extraits et traductions : « ROZEC Jean-Louis - Trec'h ar garantez ».
  2. Source : article et documents d'archives sur GrandTerrier, « 1927-1929 - Tentative de fermeture de l'école communale de Lestonan par René Bolloré ».
  3. 3,0 et 3,1 Source : interview « Chronique de Ménez-Groaz par Laurent Huitric en 1998 »
  4. En 1706, deux femmes d'origine modeste, Marie Balavenne et Renée Burel, sensibles à la détresse des gens des campagnes, fondèrent avec Jean Leuduger, prêtre des Missions Bretonnes et chanoine scolastique de la cathédrale de Saint-Brieuc, la Congrégation des filles du Saint-Esprit, pour "servir les pauvres, les malades et les enfants". On les appelait également les Soeurs Blanches. En 1902, le gouvernement d'Emile Combes ordonna et organisa la fermeture des écoles de la Congrégation, et notamment celle du Bourg d'Ergué-Gabéric : Témoignage de JM Déguignet sur la fermeture de l'école ND de Kerdévot.
  5. La congrégation de l'Instruction chrétienne est née en terre de Bretagne, au début du 19e siècle, de la volonté de deux prêtres de relever le défi de l'évangélisation et de l'instruction de la jeunesse après la tourmente révolutionnaire. Gabriel Deshayes, à l'époque curé d'Auray (Morbihan), forma les premiers Frères en 1816. Jean-Marie de la Mennais, à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), poursuivait le même projet. Les deux prêtres vinrent à se rencontrer et décidèrent d'unir leurs efforts en 1819. En 1821, Gabriel Deshayes fut appelé à Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée) et dès lors, il laissa la direction des Frères à son ami. Celui-ci fixa le centre de l'institut à Ploërmel (Morbihan).
  6. Source : reportage sur GrandTerrier, « Bénédiction de l'école libre d'Odet, Semaine Religieuse 1928 ».
  7. 7,0 et 7,1 Photos extraites du Livre d'Or des Papeteries René Bolloré publié en 1930
  8. Cf témoignage lu par son neveu Gwenaël Huitric le samedi 5 juin 2010 lors de l'inauguration d'un nouveau bâtiment et la fête des 80 ans de l'école.
  9. 9,0 et 9,1 Le ici est bien entendu l'école voisine de sa maison natale de Menez-Groaz
  10. Voir les photo de classe de 1930 : « 1930 - Ecole St-Joseph à Lestonan ».
  11. Extrait de l'article-interview de juillet 2007 sur le site GrandTerrier : Henri Le Gars, employé aux usines Bolloré en novembre 1939
  12. Extrait d'un article d'Henri Le Gars sur l'histoire de Ker-Anna dans le cahier d'Arkae "Mémoires de Lestonan 1910-1950
  13. Témoignage de Jean Guéguen publié dans les Mémoires de Lestonan de 1910 à 1950 éditées par l'association Arkae.
  14. Le lambic est en basse-Bretagne un alcool fort d'environ 40°, proche de Calvados, obtenu par distillation du cidre.
  15. De son vrai nom Grégoire Salaun, sorti de la communauté en 1941.
  16. Prénom en religion Albert-Louis, à l'état civil Louis Le Pape.
  17. Prénom en religion Dizier, à l'état civil Emmanuel Moal.
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Thème de l'article : Mémoires associées au patrimoine religieux Création : avril 2010    Màj : 3.03.2024