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De GrandTerrier

Après la Paix d'Aix la Chapelle, il reprit une vie d'étudiant. Il passa un certain temps dans un séminaire à Paris, et rentra dans les ordres ; et, après son diplôme, il devint vicaire général à la Cathédrale de Tréguier avec une pension de 2000 livres que, cependant, il reversa au profit des étudiants pauvres. En 1772 il fur nommé Évêque de Léon (auquel il était annexé le titre de Comte) ; et là constatant que le séminaire de son Siège épiscopal était très modeste, il acheta un grand terrain, et érigea et aménagea comme collège un bâtiment très confortable à ses frais, adapté pour 200 personnes, dans lequel il plaça des ecclésiastiques qui s'étaient distingués pour leurs études et leur piété ; il ajouta au collège un petit séminaire où les étudiants défavorisés étaient formés et instruits gratuitement.

Il prit en compte tout cela personnellement avec des fonds pour les salaires des professeurs, et pour la maintenance de l'établissement. Cet établissement fut achevé bien avant la Révolution, comme le savent plusieurs émigrés actuels dans ce pays, et aussi plusieurs Anglais qui ont séjourné en Bretagne auparavant.

Outre cette œuvre, le bon Évêque était très actif pour divers projets et actions au profit fr son Diocèse, et particulièrement pour les pauvres, leur reversant lui-même les deux tiers de ses revenus. Le déroulement de la Révolution française est tellement connu de chacun qu'il est inutile de le développer, et l'auteur de l'article ne connait pas précisément les détails de l'opinion et la conduite du prélat pendant le mois de janvier 1791, quand il devint opposant aux autorités qui voulait introduire une nouvelle Constitution Civile, dixit, du Clergé, du 24 août 1790 ; , par lequel l’Évêché de Léon fut supprimé et uni à celui de Quimper, pour former le diocèse à ce nom ; en dépit de cela l’Évêque de Léon continua de résider dans son palais épiscopal, et à exercer ses fonctions.

En conséquence de cette volonté d'obligation d'acceptation du nouvel ordre des choses, plusieurs actions furent tentés contre lui dans le département du (Finistère) ; et un ordre de quitter le palais épiscopal lui fut adressé, et de restituer tous les papiers relatifs à l'administration temporelle et sacrée de son Siège.

Cependant, l’Évêque n'accorda aucune attention à ces ordres, son attitude fut dénoncée à l'Assemblée Nationale qui se tenait à Paris, et qui émit un décret le 16 février 1793, et envoya trois commissaires dans le finistère, avec la présence des forces de l'ordre ; et, parmi d'autres choses, ordonna que les derniers Évêques de Tréguier, St Pol de Léon, et Vannes, devaient immédiatement, dès notification du décret, se présenter à l'Assemblée Nationale.

Ce décret fut de suite imprimé ; et envoyé au Directoire du Finistère, avec l'ordre de le délivrer par un officier de la Maréchaussée à l’Évêque de Léon, et de le sommer d'obéir sans délai. Un officier fut envoyé immédiatement au District de Morlaix, avec l'ordre de conduire l’Évêque de Léon en charaban sous bonne escorte, à l'Assemblée Nationale.

Le décret fut remis à l’Évêque le 24, à 10 heures du soir, et il se prépara à se rendre à l'Assemblée Nationale conformément au décret ; mais ayant reçu le vendredi 25 des conseils privés de ne pas aller à Paris, où il serait