Modèle:JMO-116e-21091915-3

De GrandTerrier

Cependant, à gauche des entonnoirs [1], un peloton de la 6e Cie faisant partie de la 3e vague est arrêté net au moment où il veut aborder la 3e tranchée allemande, dite tranchée de Marmurde par des feux de mousquetons et de mitrailleuses partis de cette tranchée et des pentes ouest du ravin de la Goutte. La 6e Cie perd là plusieurs officiers et chefs de section, et ne peut déboucher qu'à 13 heures 30 après avoir obligé les défenseurs à se rendre. Ces derniers étaient au nombre d'environ 200.

De même, à l'est de la route de Tahure, trois sections de la 12e Cie, rejointes bientôt par un peloton de la 1ère Cie et de la Compagnie des mitrailleuses étaient arrêtées net par les feux de 4 mitrailleuses allemandes de la tranchée de Marmara, et de le mitrailleuse tirant des pentes du ravin et mentionnée plus haut. Le lieutenant mitrailleur Coué prend à portée cette dernière et la réduit au silence après avoir tiré une centaine de cartouches. Une section de nettoyage est appelée qui tente de cerner le fortin, mais les fils de fer sont intacts et les allemands se défendent farouchement à coups de grenades, de fusils et de mitrailleuses. Ce n'est qu'après 3 heures de combat que les défenseurs sortent, enfin, précipitamment de leurs abris en levant les bras. La 12e Cie perdit là le lieutenant Bondu tué et le sous lieutenant Le Floch blessé. En outre nombreuses furent les victimes de ces mitrailleuses boches fanatiques.

Pendant ce temps, les tranchées de Wiesbaden, de Thorn et de Cologne étaient enlevées à leur tour, et leurs défenseurs fuyaient éperdument vers le nord dans la direction de la Croupe à l'ouest de Tahure entre les routes de Souain et de Somme-Ty. Il était à ce moment 9H35.

La tranchée de Wiesbaden bordée de chaque côté d'un réseau de fils de fer barbelé soutenu par des piquets en fer était construite au fond d'un ravin à hauteur de la corne sud du bois de la Pie et orientée est-ouest. Par suite de sa position défilée elle avait peu souffert du tir de l'artillerie et ses défenses accessoires étaient à peu près intactes. Il fallut ouvrir des brèches à la cisaille dans les fils de fer pour passer.

Vers 9 heures 45, un violent barrage d'artillerie nous cause des pertes sensibles à la lisière sud et est au bois du Naon. Le commandant Voisin, chef du 2e Bataillon tombe à ce moment mortellement blessé à la lisière du bois. Le sous lieutenant Degouly est à son tour grièvement blessé mais les vagues d'assaut n'en continuent pas moins leur progression irrésistibles vers leur objectif final.

À 10h45 la route de Tahure-Souain est franchie à l'ouest de la carrière ...

  1. TERME ANCIEN DE DOCUMENTS D'ARCHIVES

    Entonnoir, s.m. : généralement employé pour désigner l’excavation, souvent importante, produite par l’explosion d’une mine. Désigne aussi un trou d’obus particulièrement large. On parle de la « lèvre » d’un entonnoir pour désigner rebord qui fait saillie sur le terrain suite à la retomb ée de terre, généralement disputé avec l’ennemi aussitôt après l’explosion de la mine. Source : CRID14-18.


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