Rene Danion deus an Erge-Vras, Komzoù brezhoneg gant Lors Jouin

De GrandTerrier

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René Danion, né en 1932, est un agriculteur, installé à 18 ans à Kerhamus en Ergué-Gabéric après son école d'agriculture au Nivot en 1950, à la suite de ses grands-parents et parents, "faisant du lait" comme eux et livrant directement lui-même ses clients quimpérois.

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Cette interview, où il parle des livraisons de lait et de l'entraide pour le fumier (cf transcription et traduction complètes en fin d'article), a été publiée sur le site bcd.bzh/becedia, sur la chaine video « Komzoù brezhoneg » de Lors Jouin [1] qui a pour vocation de recueillir auprès de bretonnants natifs les parlers et les accents qui font la diversité de la langue bretonne.

Autres lectures : « René Danion, agriculteur-éleveur à Kerhamus » ¤ « DANION René - L'entraide agricole de 1930 à 1960 » ¤ « Les vaches bretonnes pie-noir gabéricoises, marques du patrimoine cornouaillais » ¤ « SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE - Herd-Book de la race bretonne pie-noire » ¤ « QUÉMÉRÉ Pierre - La bretonne pie-noir » ¤ 

Présentation

Faire du lait, et non du beurre, telle était la vocation des trois générations de Danion à Kerhamus. La ferme étant située en bordure ouest de la commune, à proximité de la ville de Quimper, René Danion évoque les livraisons de son lait aux clients de Quimper (pâtissiers, restaurants, épiceries ...), non pas par camion citerne, mais dans des pots en alumimium de 20 à 30 litres qu'il fallait porter : « podoù ugent litrad ... lod a oa pounneroc'h ivez ...bez e oa unan hag a oa tregont litrad e-barzh ».

Il compare la qualité appréciée de son lait, par rapport à celui collecté et vendu par la coopérative : « Ne oa ket "pareil" nann ... n'eo ket memes blaz ken  ». Le mot « blaz » (et non du nez, bien que le terme veut aussi dire odeur !) évoque "son goût qui n'était pas pareil". La raison de la différence était en partie due à la quantité de crème (« an dienn » en breton) conservée dans le lait de Kerhamus.

On notera aussi l'expression bretonne « an hanter keroc'h » qui souvent est dite en français « à moitié plus cher » [2] par les bretonnants, alors qu'en fait il s'agit du double, la moitié étant appliquée en breton au prix total, et non au prix de départ.

Lors des livraisons quotidiennes à Quimper, il est aussi question des commandes de légumes (pommes de terre, choux pommés ...), de balles d'avoine qui servaient de matelas aux bébés, de bois de chauffage et de barriques de cidre.

La deuxième partie de l'interview porte sur l'importance autrefois du charroi et épandage du fumier. René Danion a écrit de belles pages sur ce sujet dans le premier chapitre de son livre « L'entraide agricole à Ergué-Gabéric de 1930 à 1960 ».

L'intérêt est ici d'entendre le descriptif de cette activité en langue bretonne : « neuze en em sikouriñ evid ar ...evid charreat teil da gomañs », où « charreat teil » (charroi de fumier) est le transport de tout le fumier des crèche dans les champs, une grosse journée de travail en fin d'année avant que les domestiques s'absentent 10 jours pour négocier leurs gages.

Quatre à cinq personnes par charroi étaient nécessaires. Et parmi eux, celui qui était surnommé « an tenner a-dreñv » (le tireur arrière), chargé avec son croc (« kreier don ») de faire tomber au sol le fumier de la charrette.

Video

Transcription et traduction française

René Danion, deus an Erge-Vraz, a gont deomp penaos 'oa ar vuhez ba' feurm e zud en amzer e vugaleaj.

(René Danion, d’Ergué-Gabéric, nous raconte comment était la vie à la ferme familiale du temps de son enfance.)

Testenn e brezhoneg skrivet adlennet gant Francis Favereau

(Texte en breton transcrit par Francis Favereau [3], complété d'une traduction française GrandTerrier)

* * *

Lors : Hag … bon mes bez e oa ar c'honkourioù mes bez e oa ar vuhez bemdez … setu gwerzhet e veze laezh dija gant ho tad-kozh … e veze gwerzhet laezh dija da Gemper peotramant ? (Et … bon mais c’était comment les concours agricoles et la vie quotidienne … ton grand- père vendait déjà du lait, … et sinon c’est à Quimper qu’il le vendait ?)

René : Ne'm eus ket soñj diouzh ma … peogwir a-benn … a-benn ... me a zo ganet pemp bloaz … c'hwec'h vloaz goude ma dad-kozh a oa aet kuit deus kêr amañ … setu me n'ouzon ket petra a rae ma zad-kozh gant al laezh mes zur a-walc'h a gase laezh da Gemper peogwir eo bet ganet e-barzh an dra-se pe'ar bon goude-se ma … ma dad ha ma vamm o deus bet great laezh e-pad toud … toud o vuhez petra (Je n’ai pas vraiment pensé à ça … puisque … enfin … je suis né cinq ans ... six ans après que mon grand-père est parti d’ici … voilà que je ne sais pas ce que mon grand-père faisait de son lait, mais c’est forcément sûr qu’il le livrait à Quimper puisque je suis né avec cette réalité par la suite … mon père et ma mère ont fait du lait de tout temps … de toute leur vie quoi.)

Lors : Hag al laezh a veze lakaet e-barzh...e-barzh podoù ? (Et le lait était mis dans des pots ?)

René : Ya e-barzh podoù (Oui dans les pots.)

Lors : Podoù « aluminium » pe …n'eo ket... (Des pots en aluminium, je suppose …)

René : Eu, podoù ugent litrad, pe'ar... (Euh, des pots de vingt litres, quoi …)

Lors : Ugent litrad, mes podoù koad pe... (Vingt litres, mais des pots en bois ?)

René : A n'eo ket, podoù « aluminium » e oa ha goude-se bez e oa lod all a oa ...a oa … lod a oa pounneroc'h ivez ...bez e oa unan hag a oa tregont litrad e-barzh ...a-benn neuze me a oa yaouank setu ne oa ket aes dougen anezhañ mes bremañ n'am eus ket gallet ober … ya … a nann mes an dra-se an hini eo … bemdez e kase laezh da Gemper. (Non pas du tout, c’était des pots en aluminium …et il y avaut d’autres livraisons qui étaient plus importantes … il y avait un pot qui faisait trente litres … j’étais jeune et ce n’était pas facile de les porter, mais maintemant ce n’est pas difficile pour moi … oui … mais c’était quand même quelque-chose … livrer tous les jours du lait à Quimper.)

Lors : Ha mes peogwir e oa ...peogwir e kase e laezh da Gemper direktamant koa e oa … e oa moaien dezhañ gwerzhañ al laezh keroc'h ? (Et quand on livrait directement le lait à Quimper, on pouvait le vendre plus cher ?)

René : O ya al laezh … o ya kalz e oa (Oh oui le lait … bien plus.)

Lors : Pet gwech keroc'h ? (Plus cher de combien ?)

René : Ben a-benn hon eus ...me n'on ket gouest da laret a-benn ...a-benn e oa ma zud o terc'hel kêr mes ...a-benn me am eus gwerzhet laezh e-barzh Kemper … me a werzhe al laezh an hanter [2] keroc'h evid kas anezhañ d'al « laiterie » petra (Ben de ce temps … je ne suis pas capable de dire … quand mes (grands)-parents sont partis … mais quand j’ai vendu du lait à Quimper … je le vendais deux fois plus cher comparé au prix en allant à la laiterie, quoi.)

Lors : An hanter [2] keroc'h? (Deux fois plus cher ?)

René : An hanter [2] keroc'h ya (Deux fois plus cher, oui)

Lors : Setu … a ya (Bien dis donc)

René : Ya setu e oa al laezh … ha goude-se an dienn hag an dienn « bretonne pie-noire» donc saout kata (?) petra ...eñ a oa goulennet eñ peogwir e-barzh ar rasoù all ne oa ket … ne oa ket koulz evid an dra-se petra (Oui c’était le lait … et alors de la crème, de la crème de « bretonne pie-noir », donc des vaches « kata » ( ?) … c’était très demandé car avec les autres races il n’y en avait pas… il n’y en avait pas d’aussi bon pour ça quoi.)

Lors : Ne oa ket kement dienn ? (Il n’y avait pas tant de crème ?)

René : Ne oa ket « pareil » nann nann nann nann … memes am eus soñj eus ur pastezer a gemere ganin ha goude-se e oa deuet ul « laiterie » bennak da bropoziñ dezhañ emsavoc'h evit ma hini setu en doa kemeret gant al « laiterie » mes ur miz goude-se eo deuet da gemer ma hini en-dro peogwir e glianted a lare dezhañ, pe'ar mes n'eo ket memes... (Ce n’était pas pareil que maintenant, non, non … je pense même à un patissier qu’on livrait et la laiterie lui a proposé du meilleur que le mien, mais un mois après il est venir prendre le mien puisque ses clients leur disaient que ce n’était pas pareil.)

Lors : N'en doa ket blaz ? (Il n’avait pas de goût ?)

René : N'eo ket … n'eo ket memes blaz ken … ya ya (Il n’avait pas, … pas de goût du tout … oui)

Lors : Ya peogwir an dienn... (Oui, à cause de la crème …)

René : Ya … me n'ouzon ket … peotramant eñ a regle … goude-se an dra-se a zo e-barzh an « écrémeuse » … a zo moaien da regliñ, ma laosker an tammig laezh mond e-barzh a zo muioc'h … muioc'h « volume » petra (Oui … je ne sais pas … sinon que c’était la règle … de ce temps-là il y en avait dans l’écrémeuse … il y avait moyen de régler, en chauffant un peu de lait il y en aurait eu moins de crème dedans … moins de volume certainement.)

Lors : Ya ya ya … ya … hag da ...da Gemper e veze gwerzhet legumachoù ivez (Oui, oui … et on vendait aussi des légumes à Quimper ?)

René : Bin ya … a-benn me am 'eus kemeret a-benn neuze e oa nebeutoc'h mes e-pad ar brezel ha tout ...bin me a oa mous un tammig mes alies me a yae da Gemper memes mod pa oa dao mont da droc'hañ blev pe un dra bennak pe'ar me a yae da Gemper peotramant da … bez e oa ivez d'esaeañ dilhad a-wechoù e oa dao mond ivez pe'ar neuze e oa … re a rae laezh … amañ a yae dija ur sac'had avaloù-douar bemdez pe'ar da Gemper ivez pe'ar … ur sac'had avaloù-douar … ha pellachoù … pellachoù kerc'h evid lakat e-barzh ar c'havell evid ar vugale vihan pe'ar … goude-se al legumaj a oa re pe'ar … ma … lakeomp e oa ...

René (suite) : a chom c'hwec'h kaolenn-pom e oa re evid kêr bin e veze kaset ar c'haol-pom hag neuze e veze kalz ispiserezhioù hin setu ar re-se o doa ezhomm tout setu o nann mont a rae kalz ha goude-se ar c'hlianted koad lod a zeue adarre « tiens » n'en deus ket moaien da zegas ur gordenn goad deomp peotramant ur varrikennad jistr pe'ar, setu an dra-se a zikoure evid ar c'hoñvers koa (Ben oui … j’en ai apporté moins pendant la guerre… j’étais un peu jeune mais j’allais à Quimper de la même façon pour couper les cheveux ou faire autre chose …on y allait aussi essayer des vêtements des fois … en plus du lait … déjà on emmenait tous les jours un sac de pommes de terre … ou des sacs de bâle … de la bâle d’avoine pour mettre au fond des berceaux des petits enfants … ensuite il y avait les légumes … on mettait … restait une douzaine de choux pommés pour la ville et après de nombreuses épiceries en réclamaient des quantités, et les clients de bois nous disaient, tiens il n’y aurait pas moyen de nous livrer une corde de bois ou une barrique de cidre, voilà qu’on aidait pour le bien du commerce quoi.)

Lors : Ya ya ya ya (Oui, bien sûr)

René : Ya … ha goude-se … ne oamp ket re bell pe'ar setu e oa … e oa aesoc'h pe'ar (Oui … et alors nous n’étions pas très loin (de la ville de Quimper) … et c’était plus facile.)

Lors : Ya ya (Oui, oui)

René : An hentoù e oa fall, hin, gwechall (Les chemins étaient en très mauvais état, autrefois.)

Lors : Fall e oa an hentoù ? (Les chemins étaient mauvais?)

René : O ya ne oa ken hent Kore e oa goudronet hin e-barzh an Erge-Vras hin ! (Oh il n’y avait que la route de Coray qui était goudronnée, de tout Ergué-Gabéric.)

Lors : A ya … hag … hag … mes an dud dre amañ e-giz-mañ e traoñ ar barrez memes ...en tu all eus ar barrez e oa ...e oa … e oa boazet d'en em sikouriñ (Ah oui … mais les gens à cette époque même au fin fond de la paroisse … tout partout dans la paroisse c’était l’habitude de s’entraider.)

René : Ya … a bin an dra-se a zo bet atao, hin... me am eus … me am eus anavezet atao ar c'hêrioù en em sikouriñ … neuze en em sikouriñ evid ar ...evid charreat teil da gomañs (Oui … ça a toujours été comme ça … j’ai toujours connu les villages qui s’entraidaient … à l’époque on s’entraidait … pour charroyer le fumier pour commencer.)

Lors : Charreat teil ? (Charroyer le fumier ?)

René : Ya charreat teil an dra-se e oa … e veze graet e fin ar bloaz tre peogwir … d'an deiz kentañ ar bloaz ar mevelein a chome peotramant ne choment ket anezho pe'ar an dra-se e oa … peogwir … a-benn a jome … 'benn 'larez 'rez komanant, te rae komanant evid ur bloaz, pe'ar... (Oui charroyer et épandre le fumier c’était quelque chose … on le faisait en toute fin d’année puisque … le premier jour de l’an les domestiques restaient ou ne restaient pas … à l’époque on était lié et commandé pour une année.)

Lors : A ya (Ah oui.)

René : Ha neuze ar bloaz goude-se e vez … e vez … e vez en dro o tiskutiñ evid ar briz, evid... (Et alors une fois par an… on allait aux alentours discuter de ses gages.)

Lors : Ya (Oui.)

René : Ha setu lod n'en em renkent ket anezho, setu int a yae d'ar gêr all, peotramant e oa goulennet e-barzh ul lec'h, peotramant ar boued e oa gwelloc'h e lec'h all, peotramant e laboure nebeutoc'h mes … setu araog e yae ar mevelien kuit toud an dud e oa o kas (klask) charreat teil araok pe'ar a-mod-se e veze tennet an teil … hag an teil a renker en em sikouriñ peogwir an teil a oa … e renke bezañ skarzhet ar c'hraoù e-barzh an deiz … amañ e oa kreier don, amañ ne oa ket e-barzh Kerhamus e oa … amañ emañ Kerhamus pe'ar amañ e oa … e veze tennet an teil er-maez bemdez pe'ar (Et voilà quand on n’était pas gardé, on allait dans les autres fermes,ou bien on était attiré par le lieu ou bien la nourriture était meilleure, ou bien on travaillait moins … mais quand les commis n’était pas là, il fallait chercher du monde pour faire les charrois de fumier, il fallait bien tirer le fumier de cette façon … et le fumier demandait de l’entraide car du fumier il y en avait … les étables étaient complètement vidées en une journée … ici il y a avait des crocs longs (profonds), ailleurs yen avait pas, à Kerhamus il y en avait … ici à Kerhamus on s’occupait de tirer le fumier tous les jours.)

Lors : A, bemdez ? (Ah, tous les jours ?)

René : Ya … mes ne oa ket kalz kêrioù oc'h ober an dra-se… ar peb brasañ en doa kreier don, pe'ar, setu aze e veze lakaet plouz bemdez pe'ar ha goude-se ar c'haoc'h a gouezh e-barzh dindan e veze lakaet e-barzh ar penn ha goude-se e veze lakaet plouz partoud evid derc'hel … evid derc'hel an traoù plaen, pe'ar... (Oui … mais il n’y avait pas beaucoup d’endroits où on faisait comme ça … l’important c’était le croc long (profond). On mettait de la paille fraiche tous les jours et ainsi la merde tombait par-dessus, c’était mis de côté, et alors on mettait de la paille partout pour continuer à avoir la litière égalisée …)

Lors : Ya (Oui.)

René : A-mod-se e oa kalz aesoc'h evid tennañ an teilh maez ! (De ce temps c’était bien plus facile pour tirer le fumier à l’extérieur !)

Lors : Ya (Oui.)

René : Ya … setu aze e fa(z)ie (faote) tud pe'ar evid … evid … evid charreat teil e fazie (faote) daou e-barzh ar c'hraoù pe'ar daou e-barzh ar c'hraoù … daou o kargañ anezhañ e-barzh ar c'harr (Oui … il fallait des personnes pour charroyer et épandre le fumier … deux étaient dans l’étable et deux chargeaient dans la charrette)

Lors : Ya (Oui.)

René : Ha goude-se daou pe dri charreter pe'ar pe … pep hini gant e … gant e garr pe'ar ha setu ha goude-se unan e-barzh a-dreñv … e oa unan e-barzh … e-barzh … e-barzh ar park … eñ e vez laret un « tenner a-dreñv » dioutañ (Et alors deux ou trois charretiers … avec la charrette et un placé à l’arrière … dans le champ … on disait de lui que c’était un « tireur arrière ».)

Lors : Un « tenner a-dreñv » !, (Un « tireur arrière » ! )

René : Ya … ar charreter a denne diouzh araok hag e oa an « tenner a-dreñv », petra... (Oui … un charretier à tirer de l’avant et un « tireur arrière », quoi.)

Annotations

  1. Lors Jouin est un auteur-compositeur-interprète breton, chanteur de "kan ha diskan" contemporain et surnommé "le Barde". En 2016, il lance le projet "Komzoù Brezhoneg" qui le fait parcourir les communes de Basse-Bretagne afin de filmer les derniers bretonnants de naissance.
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 Moitié plus, exp. : issu d'expressions bretonnes comme « an hanter keroc'h », "à moitié plus cher", signifiant en fait "deux plus cher", car la moitié est appliquée en breton au prix total, et non au prix de départ (dict. Favereau). [Terme BR] [Lexique BR]
  3. Francis Favereau, né en 1948 dans les Côtes-d'Armor, est un linguiste et écrivain breton. Il est professeur de langue et littérature bretonnes à l'Université Rennes 2 Haute Bretagne, depuis 2002. Il a publié de nombreuses éditions de son dictionnaire breton-français annoté des différentes variantes locales des mots et expressions bretonnes.



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Thème de l'article : Mémoires de nos anciens gabéricois. Création : février 2019    Màj : 22.08.2023